Nous avons parcouru la France à vélo en long et en large
entre 2010 et 2014 au cours de voyages plus ou moins longs. Nous allons enfin faire le grand saut et
franchir les frontières hexagonales pour découvrir de nouvelles cultures,
d'autres paysages et aller encore et toujours à la rencontre des gens.
un jours l'un des prof de jean jerome lui a dit " il n'est pas besoin d'aller au bout du monde... ; mais pour le savoir, il faut parfois être allé au bout du monde... '' on est partie pour essayer de comprendre cette phrase.
Prendre le temps, ce qui est un grand luxe pour nous qui
avons était habitué au chrono. C'est donc plus un projet de vie qu'un voyage en
lui-même. La durée est estimée 1 an 1/2
mais évoluera forcément en fonction des saisons,des problème administratif, des opportunités de
travail et de rencontres.
Alors pourquoi vouloir partir sur une aussi longue durée ?
C'est peut être évident de le dire mais on n'a qu'une seule
vie et je ne m'imagine pas mener une vie du style "vélo-boulot-dodo"
(que nous avons eu très tôt et jusqu'à aujourd'hui) en attendant la retraite.
Profiter de la vie
maintenant, faire ce qu'il nous plaît quand il nous plaît, suivre les envies,
décider et non plus subir, pendant qu'on est jeunes.
Il faut être réaliste, à moins de devenir riche en claquant
des doigts, il nous faudra travailler jusqu’à notre mort. L’idée de travailler
jusqu’à un certain âge puis de partir à la retraite n’est plus d’actualité.
Si on dois travailler jusqu’à la fin de notre vie, autant passer les années de
jeunesse et de bonne santé à explorer le monde plutôt qu’à être assis à un
bureau. Il y aura toujours du temps pour travailler après ça. (De plus,
aujourd’hui, voyager est considéré comme un point positif par les employeurs.)
Et puis merde ca va faire bientôt 10 ans que l'on bosse on a bien le droits de prendre une petite pause bordel!
Plus proche de la
nature et avec le moins de contraintes possibles : être libre et vivre, tout
simplement !
Cette société est consumériste, matérialiste, stressante,
'énergivore', superficielle, du 'toujours plus' ... la liste peut être encore
longue.
Est-on plus heureux
parce que l'on possède le téléphone dernier cri ou/et la voiture la plus
puissante ou/et la maison la plus confortable ? de notre point de vue non.
Voyager à vélo rend
heureux et c'est bien là le principal. Le reste, ce n'est que du vent, du
pipeau.
Le vélo est le meilleur compromis pour voyager :
Liberté et autonomie. Avoir tout le matériel de bivouac pour
s'arrêter où bon nous semble et assez de
vivres pour plusieurs jours (pour traverser des zones désertiques par exemple).
Dépendre de personnes et d'aucune infrastructure, décidée du rythme de vie,
fluctuant selon les jours à la manière des nomades.
"Hâte-toi lentement".
A la différence de la marche à pied, le vélo
permet de couvrir des distances assez grandes à une vitesse humaine, ni trop
vite, ni trop lentement. Il permet de profiter pleinement des paysages, surtout
dans les montées de cols en montagne !!
Respect de la nature. Quel bonheur de découvrir le monde à
la force de ses mollets, en polluant le moins possible et sans émettre de
bruit. On est en contact direct avec les éléments naturels, on fait corps avec
eux même si c'est pas cool d'êtres mouillé et de râlé contre le vent contraire
ou des croq du froid.
Proximité avec les locaux. Le cyclo-voyageur prend les plus
petites routes, quand cela est possible, il est donc amené à traverser des
régions très souvent délaissées par le tourisme de masse. Il suscite en
conséquence la curiosité et la sympathie des locaux, les échanges sont très
fréquemment dénués de tous rapports mercantiles. La découverte de l'autre et le
partage, valeurs universelles, prenant le dessus.
Entretenir son corps. C'est loin d'être la 1ère motivation
mais le fait de faire du vélo tous les jours permet de faire du sport de façon
agréable tout en voyageant. On vieillit mieux !
Economique. Du fait de l'autonomie qu'il me procure, le vélo
permet de voyager à bas coût et de continuer l'aventure plus longtemps, ce
n'est qui n'est pas négligeable.
Quelques phrases :
"Vivre, c’est faire de son rêve un souvenir"
"Voyager est un état d'esprit, le
voyage commence quand la porte est passée, et il n'est pas besoin d'aller au
bout du monde... ; mais pour le savoir, il faut parfois être allé au bout du
monde... en fait au bout de soi.... Peut-être en reparlerons-nous..."
"Le coup
de vague à l'âme est normal après un périple, et parfois, il perdure toute la
vie en variant ses formes."
"Il ne
faut pas confondre se déplacer (fusse au bout du monde) et voyager... "
"il faut vivre ses rêves sans remettre à demain...
Demain devient hier sans que nous ne nous en rendions compte, et il est alors
trop tard..."
"La passion du voyage ne quitte pas le corps de celui
qui a expérimenté les poisons violents du dépaysement et de la solitude
existentielle."
"La solitude de le steppe et des hautes plateaux est
peut être la meilleure des compagnes pour le voyageur qui souhaite errer
librement dans les replis de ce vaste monde."
« Celui qui voyage sans rencontrer l’autre, ne voyage pas, il se déplace »
"Soudain, je ne sais plus. Une petite voix me dit que
je n'ai qu'à faire marche arrière, que tout le monde comprendra et que personne
ne m'en voudra. Peut-être, mais moi... qu'est-ce que je penserai de moi ?"
"On rêve trop souvent les yeux fermés, il faut plutôt rêver
les yeux ouverts."
"Si une journée passe sans apprendre quelque chose, je la
considère comme une journée gaspillée."